mardi 3 novembre 2015

Lolo

de Julie Delpy, basé sur un scénario de Julie Delpy, co-produit par entre autres Julie Delpy, avec Julie Delpy, Danny Boon, Karin Viard, Vincent Lacoste et sans Edward James Olmos.

Eloi ne ne supporte pas le nouveau petit ami - un plouc de province - de sa maman - parisienne branchée du milieu de la mode. Il va donc tout faire pour l'évincer (le petit ami, pas sa mère).

Je m'attendais à une variation sur le même thème que Tanguy et en fait non. Certes il y a des points communs, mais Tanguy restait une comédie - en définitive plus subtile et fine que ce flim. Lolo pencherait plutôt du coté War of The Roses de Dany DeVito avec Michael Douglas et Kathleen Turner. 

Au début on trouve ça comique et l'histoire avançant, c'est de moins en moins drôle et ça fini par foutre un certain malaise. Tout le mérite en revient à Vincent Lacoste qui tient parfaitement son rôle de pervers narcissique sociopathe auquel on a juste envie de foutre des grandes claques... Sauf que ça n'arrive jamais... Ou pas assez fort !

Bref, je suis sorti de la salle énervé et pas du tout détendu. Dommage pour une comédie.

vendredi 23 octobre 2015

Interstellar

de Christopher Nolan avec plein de gens qui jouent tous très bien et parmi eux Michael Caine qui de toute façon jouera dans tous les flims de Nolan.

La Terre se meure, il faut vite trouver une autre planète. Enfin... "vite". c'est une façon de parler.

Soyons clair, je suis content de l'avoir vu. Ca vaut la peine de le voir, on ne s'emmerde pas malgré la durée et quelques rebondissement foutrement téléphonés MAIS...

Pourquoi nous présenter trois exoplanètes somme toute très similaires et pas que visuellement parlant ? Ca devient lassant. Z'aller me dire que c'est un détail... Ouais, ça ne fait jamais qu'occuper plus de la moitié du flim, c'est un putain de détail.

Pourquoi le flim n'aborde-t-il pas une seule seconde - enfin si, justement, il ne le fait qu'une seconde, au détour de deux répliques - l'aspect politico-social de la crise planétaire - dont on ne sait pas grand chose en définitive ?

La fin, punaise, pourquoi cette fin ? C'était vraiment nécessaire ? Il fallait vraiment que le public soit content ? 

Il m'avait fallu 3 jours pour me remettre de la vision de Contact, ici il ne m'aura pas fallut 3 minutes. Y a trop de trucs qui me cassent la tige.

vendredi 16 octobre 2015

Pixel

de Chris Columbus avec Adam Sandler, Kevin James, Michelle Monaghan, Peter Dinklage, une scène avec Dan Aykroyd, des guests...

La Terre est encore une fois attaquée et, encore une fois, heureusement que les USA sont là pour nous sauver ! Cette fois-ci, les ennemis sont Pac Man, Galaga, Space Invaders... F34R !

Déjà, l'affiche est mensongère. Dans le flim, Pac Man ne doit pas dépasser les 4m de diamètre. Ensuite, si le concept est sympa, le résultat final est bien merdique. Certes, il y a du fan service pour toute personne ayant fréquenté les salles d'arcade dans les années 80, et c'est bien drôle... mais c'est là le seul point positif du flim.

C'est foutrement mal rythmé et globalement sans intérêt. Le flim passant plus de temps sur les sous-intrigues dont on se fout que sur les scènes de joyeuses destructions accomplies par des ET complètement frappés mais dont on ne saura quasi rien au final... Le clou étant définitivement enfoncé par une dernière scène de baston complètement mollassonne...

Bref, c'est mou, chiant, potache, dispensable.

mardi 14 juillet 2015

Jurassic World

de Colin Trevorrow avec Chris Pratt, Bryce Dallas "je suis la fille de Ron" Howard, Irrfan Khan, Vincent D'Onofrio, Omar Sy (Nooooon ? Si, si), des gosses, deux, et des dinosaures, plein, des gros,des p'tits et des très, très... très gros.

Le parc est ouvert, y a plein de monde pour admirer les gros dinosaures et vu que les caméras du réal sont sur place, fatalement ça va mal se passer. A table !

Qu'on ne vienne pas me dire qu'il ne s'agit pas d'un remooke, rebake...rhaaa d'un remake / reboot: une île, des savants un peu zinzins, un salopard qui sent le fric à se faire, un patron un peu à coté de la plaque, des gosses insupportables, des figurants juste là pour se faire bouffer, des gros dinosaures... Oui ok, le parc est ouvert, c'est pas juste une version beta, mais à part ça, il n'y a pas grand chose qui change, surtout pas le dernier plan.

Ceci étant dit, et même si les flims avec des gros monstres hyper-réalistes sont devenus d'une franche banalité, et que, certes, aucune surprise n'est à espérer - après 10 minutes, on sait qui va mourir, qui va s'en sortir et comment tout ça va finir - il faut reconnaître que tout ça fonctionne assez bien.

Donc, bref, si vous kiffez les gros dino (pas de Laurentiis, hein, du jurassique) et que vous êtes capables de vivre avec l'idée que deux gosses insupportables vont survivre à la fin, foncez !

Gnap !

jeudi 2 juillet 2015

Danny Collins

de Dan Fogelman avec Al Pacino, Annette Bening, Jennifer Garner, Christopher Plummer...

Danny est un chanteur à succès, blindé de fric, consommateur de différentes substances pas toujours légales, qui remplit des salles de gens venus écouter ses chansons d'il y a 30 ans. Quand il va recevoir une lettre manuscrite de John Lennon datant de ses débuts (de Danny Collins, pas de Lennon, suivez un peu), ça va fortement le perturber. Et s'il était passé à coté de sa carrière ? Et s'il pouvait tout changer et redevenir l'Artiste qu'il avait été ?

Ce n'est pas le flim de l'année, il y a quelques grosses ficelles et autres rebondissements convenus mais sans casser trois pattes à un canard, ça fait plaisir de revoir Pacino dans autre chose qu'une bouse immonde. Il me semble que globalement ça ne vaut pas Music & Lyrics avec Hugh Grant mais n'ayant pas vu ce dernier récemment, je ne vais pas insister sur ce point.

Ceci étant dit, les dialogues sont assez drôles, les situations pleines d'humour, Pacino en fait des tonnes, sans en faire trop et la fin arrive pile au bon moment, à la fois surprenante dans son timing et évitant au flim de tomber dans l'ultra prévisible.

Sympathique.

mercredi 1 juillet 2015

Terminator Genisys

de Alan (my) Taylor (is rich) avec Arnold, Jason Clark, Emilia Clarke (ceci est son nom et pas un adjectif accordé en genre et en nombre, notez le), Jai Courtney, J.K. Simmons...

Un Terminator revient du futur pour casser la gueule de Sarah Connor et ainsi créer un paradoxe temporel permettant la mise en place de (au moins) 5 flims et de deux saisons de série télé.

La grande idée de mon petit cinéma de quartier est d'avoir fait hier une soirée double programme: Terminator, suivit de Genisys

Bon, Terminator au cinéma c'est toute une expérience. Pour résumer disons que ça a moins bien vieilli que Blade Runner, lui aussi ressorti au cinoche, il y a 15 jours. A décharge du flim de Cameron il faut dire qu'il avait coûté 4 fois moins cher que la folie de Scott, du coup, l'aspect B est nettement plus appuyé.

Cette double programmation permet de s'amuser énormément lors des 30 premières minutes de Genisys, cette partie du flim revisitant l'original. Après ça...

Sans être du (bas) niveau de Salvation, ça ne vole pas bien haut. Il y a plusieurs raisons à cela. La première est le choix de l'acteur incarnant John Connors. Il est le leader charismatique menant la Résistance à la victoire, le sauveur de l'Humanité, punaise de punaise. Ici, il a le charisme d'une huître malade. En suite le scénar. Ok, c'est du Terminator, un flim d'action... Faut du simple, du direct et ne pas vouloir trop en faire. Or ici, justement, l'histoire s'embourbe dans les détails et les sous-intrigues dont la plupart ne seront par résolues ou expédiées n'importe comment. La cerise sur le gâteau étant la scène finale avec le jeune Reese, devant boucler une boucle... que le film s'est pourtant évertué à défaire pendant deux heures. Tout ça pourrait être réglé dans une nouvelle suite - une scène intra-générique laissant une grande porte ouverte - mais je n'aime pas les demi-flims.

Bien entendu, les scènes d'actions sont hyper spectaculaires, il y a plein de fan service - surtout dans la première partie, vraiment fun - mais au final j'en sors un peu déçu. Pas autant qu'après Salvation certes, mais déçu quand même.

A voir en double programme et en connaissance de cause.

He'll be back !

jeudi 4 juin 2015

Run All Night

de Jaume Collet-Serra avec Liam Neeson, Ed Harris, Joel Kinnaman, Vincent D'Onofrio, Common...

Ce n'est pas une bonne idée de flinguer le fils du patron de la pègre irlandaise locale, même si c'est pour sauver son propre fils et même si on est le bon pote du patron.

Je me demande si le réalisateur et le scénariste ont voulu faire le même flim.

Coté scénar il y a tout ce qu'il faut pour faire une bonne grosse nawakerie façon John Wick ou The Equalizer : des cohortes de méchants ne demandant qu'à tomber sous les balles du gentil, un grand méchant revanchard, des flics ripoux, un retiré des voitures toujours en forme et implacable, un tueur à gage impassible...

Mais non. Le réalisateur, il met en boîte son histoire de manière fort classique et réaliste. On est beaucoup plus dans le thriller atmosphérique, saupoudré de problèmes familiaux divers que dans le flim d'action échevelé. Evidemment, certains personnages et situations  font tache et nuisent lourdement à la cohérence de l'ensemble: gunfight - fatalement pas du tout chorégraphiés -  où tout le monde met à coté durant mille chargeurs, tueur à gage en totale décalage avec le reste du métrage...

Bref, c'est le cul entre deux chaise et ce n'est pas les quelques scènes qui fonctionnent malgré tout qui justifient de voir ceci.

mercredi 27 mai 2015

Fast and Furious 7

de James Wan avec... Comme d'habitude  et en plus Jason Tatanne, Kurt "Je disparais au milieu du flim" Russel...

Jason il est très très très fâché car son bro' il est dans le coma et que c'est la faute de Vin. Et du coup, il va (essayer de) tuer tous les potes de Vin. Evidemment, Vin n'est pas d'acc'. Sans dec'.

Après un Fast & Furious 6 en demi teinte, celui ci inverse la tendance et se rapproche du meilleur épisode de la série, à savoir le 5. La scène d'ouverture avec Jason à l’hôpital donne le ton: c'est totalement idiot, on le sait, c'est fait exprès. On va donc avoir droit à une grosse fournée de scènes d'action aussi spectaculaires qu'idiotes, des grosses voitures qui vont vite et l'une ou l'autre gonzesses en maillot une taille trop petite.

Là où le flim se vautre un peu c'est du coté du scénar. Si le 5 n'était pas du tout réaliste, il arrivait à garder une certaine cohérence interne. Ici par contre... c'est juste le contraire vu que l'histoire est truffée de rebondissements totalement incohérents, de voyages à l'autre bout du monde en 5 minutes et autres dialogues complètement idiots. Certes, on ne doit pas être trop exigeant mais là, on est parfois à deux doigts de se demander si on ne nous prendrait pas un peu pour des cons. 

Bref, ça ne vaut pas F&F5 mais ça reste consommable.

vendredi 22 mai 2015

Chappie

de Neill Blomkamp avec (encore et toujours) Sharlto Copley (qui fait la voix du robot), Dev Patel, Ninja (oui, c'est son nom), Hugh Jackman (remportant haut la main l'Oscar de la coupe de cheveux la plus atroce de 2015), Yo-Landi Visser (nominée malheureuse à l'Oscar de la coupe de cheveux la plus atroce de 2015), Sigourney Weaver...

Le flic robot, voilà LA solution pour endiguer la criminalité à Johannesburg. D'un coté la solution du jeune nerd idéaliste, de l'autre celle du vieux militaire aigri. Bien évidement, quand le jeune il trouve la moyen de donner une conscience à son robot, le vieux il fâché. Très fâché.

Le flim dure 2 heures. Les 5 premières minutes sont excellentes. Le reste est à chier. Mais vraiment hein. Une catastrophe industrielle de magnitude 9.5 sur l'échelle ouverte du navet.

Ok, les trucages sont biens, mais à part ça, punaise. Il n'y a même plus de scène d'action bien foutue qui pourrait faire passer le temps. C'est arythmé, le scénar est ridicule, les situations idiotes et tellement original que ça pompe allègrement le Robocop de Verhoeven. Et qu'on ne vienne pas me casser les noix au sujet d'une fable, d'une allégorie et blablabla. C'est de la merde. Point. 

Clairement Neill suit la même pente que M. Night Shyamalan. Plus ça va, moins ça va.

mardi 19 mai 2015

Mad Max - Fury Road

de George Milller avec Tom Hardy, Charlize Theron, Nicholas Hoult, Hugh "On ne me connait pas,  mais je jouais déjà le méchant dans Mad Max" Keays-Byrne, des poupousses peu vétues et plein de gens avec des tronches pas possibles.

Max...Furiosa... Bon, sérieusement, le scénario est tellement mince que le pitcher revient à raconter toute l'histoire. Déjà dans Mad Max 2, le scénario n'était guère épais, mais ici... Il n'y a que la guerre et pas la paix.

Une chose est certaine, si George a mis plus de 20 ans pour pondre cette fausse suite (ni reboot,  ni remake), ce n'est pas parce qu'il a pris le temps d'écrire un scénar alambiqué, tout en subtilité, peuplé de personnages ciselés dans les moindres détails. L'histoire, contrairement à tous les aspects visuels (photographie, costumes, bagnoles...), est épurée à l’extrême. Même la caractérisation des personnages est balancée aux oubliettes. On ne sait quasi rien, sur personne... Et en fait on s'en fout. On n'est pas là pour ça. 

On est là pour voir deux heures de délire visuel, de folie furieuse, de punks (sans chien) roulant à fond à bord de véhicules très très improbables, de scènes de poursuites démentielles et de cascades où l'on ne peut distinguer le vrai du faux. Le scéna... ouais, ok appelons-le comme ça faute de mieux... le scénario nous fournissant le strict minimum pour que tout cela se mette en place.

Et le réal a 70 balais... Oui, c'est dingue.

Banzaïïïïï !

vendredi 8 mai 2015

Everly

de Joe "je ne suis pas le fils de David" Lynch avec Salma Hayek et plein de futures victimes. 

Everly elle va se fâcher avec son copain. Vu que c'est le patron de la triade locale et qu'elle en sait trop, c'est une mauvaise idée. L'affreux va donc faire tout ce qu'il peut pour lui faire la peau.

Un appartement, une gonzesse armée jusqu'aux dents et une histoire - aux confins de la nawakerie totale - montée comme un jeu vidéo: les vagues d'assaillants se succèdent, leur puissance montant crescendo jusqu'au boss final. Hormis ça, c'est foutrement creux... mais on s'en cogne, d'autant plus que le réal multiplie les gros plans - très ciblés - sur son actrice principale, qu'il s'évertue à déshabiller.

Vous aimez le cinéma totalement décérébré, avec un scénario épuré au maximum, alignant les prétextes pour tout faire exploser et montrer des gonzesses à moitié nues, avec des gros flingues, qui tirent sur tout ce qui bouge ?  Oui ? Moi aussi. Ce flim a été fait pour nous. Et il y a même l'une ou l'autre scènes un peu craspec. Yeah !

A droite, Salma ou une doublure-cul ? Excellente question, mais on s'en fout en fait !

mardi 28 avril 2015

Jupiter Ascending

De The Wachowski avec Mila Kunis, Channing Tatum, Sean Bean...

Jupiter c'est une pauv' fille qui a jamais connu son papa et que son job c'est de nettoyer les chiottes chez les rupins. Elle aspire à autre chose...enfin non,... Elle en a marre de nettoyer et d'aspirer, elle voudrait faire autre chose de sa vie. Elle va être servie.

Ce machin a coûté un paquet de thunes - plus de $170 myons - et ça se voit. C'est parfait visuellement et au moins aussi atroce au niveau design que Thor, et Green Lantern réunis. Ce n'est pas peu dire.

Coté scénar évidemment... Quel misère. Résumons nous: Jupiter serait le clone parfait - totalement dû au hasard - d'une richissime extraterrestre décédée possédant des dizaines de milliers de planètes à travers la galaxie, dont la Terre. Planètes utilisées afin de récolter un précieux fluide donnant accès à l'immortalité - accessoirement, toute forme de vie animale disparaît alors de la planète récoltée. Ses trois enfants - dont l'un a tué sa mère - voient évidemment d'un très mauvais œil le retour de maman. Chacun va alors manigancer afin d'éliminer la gêneuse et ainsi conserver sa part du gâteau.

C'est totalement frappé de la cafetière, mais admettons...Sauf que le flim va, entre autres choses, oublier deux enfants sur trois, que massacrer des planètes c'est grave 5 minutes mais qu'on oublie vite et qu'au final, c'est chouette de récurer des chiottes, surtout quand on a un tattoo lumineux, qu'on peut faire du surf avec des bottes à réaction et qu'on file le parfait amour avec un soldat mi-homme mi-loup (sans Tintin)...

On se foutrait pas un peu de notre gueule ?

jeudi 16 avril 2015

Kingsman - The Secret Service

de Matthew Vaughn avec Colin Firth, Mark Strong, Taron Egerton, Samuel L. Jackson, Michael Caine, Mark Hamill... Oui. LE Mark Hamill

Ils sont les plus secrets des agents secrets. Ils nous protègent des zinzins de la pire espèce: ceux qui veulent devenir les Maîtres du Monde.

Après un Kick-Ass complètement survolté et deux autres flims très moyens - X-Men First Class et Kick-Ass 2 (dont il n'est que le producteur) - voici une sorte de retour au source: c'est du nawak totalement assumé, avec une vraie histoire, des scènes d'action dont certaines sont démentielles - LA scène de l'église est tout simplement ahurissante - et quelques moments gores-cartoon très rigolos. Tout ça pour nous livrer une sorte d'hommage-pastiche des flims de James Bond très très réjouissant.

Je n'y vois que deux bémols: le rythme et le mélange des genres. 

Sans être lent, c'est nettement moins trépidant que la première mouture de Kick-Ass. Le flim mériterait surement de moins s'attarder sur la formation pour se concentrer sur l'histoire avec le grand méchant.

Coté style, on démarre assez calmement, avec flegme. Et plus ça va, plus on vire régulièrement dans le délire scénaristique et graphique pour revenir à des choses plus calmes tout de suite après. C'est assez déroutant. Il n'est pas impossible que ce soit totalement volontaire, surtout à la vue des petits cailloux semés par le réalisateur dès le début du flim (le sort réservé à Lancelot dans le chalet, la diction de Samuel L. Jackson...) : non, il ne s'agit pas d'un flim léger et subtil... même si, à sa façon, c'est fait avec une grande subtilité.

Bref, c'est à voir !

mardi 24 mars 2015

Killer Joe

de William Friedkin avec Matthew McConaughey, Emile Hirsh, Juno Temple, Thomas Haden Church, Gina Gershon...

Manquant cruellement de pognon, un ex-mari et ses enfants ne trouvent rien de mieux que de faire trucider leur ex-femme / mère par Joe, un flic ripou. Joe ne va pas avoir que des exigences financières...

Il s'agit bien du William Friedkin de L'exorciste et de French Connection. Il a réalisé ce flim en 2011 à passé 75 ans. Du coup, ça pourrait être plan-plan, mille fois vu, consensuel, sans prise de risque... Hahaha. C'est tout le contraire !

Comme définir ce machin... Disons que c'est un étrange croisement entre un flim (très) noir et Strip-Tease (l'émission de télé, pas le chef-d'oeuvre avec Demi Moore). C'est à la fois très drôle et horriblement cruel. Le machin a à peine commencé qu'on sait que ça va mal finir. Et on n'est pas déçu.

Ah oui, si Headhunters nous faisait voir un rouleau de toilette sous un nouvel angle, ici c'est le pignon de poulet qu'on ne regardera jamais plus de la même façon.

A voir !

mardi 17 février 2015

Big Hero 6

de Don Hall et Chris Williams avec personne vu que c'est un flim en 3d.

Le frère d'un petit génie de la robotique va disparaître dans un tragique accident... Mais était-ce vraiment un accident ? Ne serait-ce pas plutôt Machin là, qui aurait voulu s'emparer de la géniale invention du petit génie ?

Techniquement c'est bien entendu excellent, y a rien à dire. Il y a aussi quelques scènes bien drôles et le robot est impayable. On trouve même des passages réellement touchants (limite tire-larmes un peu trop appuyés ceci dit). 

En fait, c'est juste dommage que tout ça soit au service d'une histoire aussi prévisible, aux rebondissements ultra-convenus, et se concluant sur un double happy-end dont au moins un des deux est inutile. Auprès de ça, le fait que l'origine de l'histoire - des nanos robots modulaires pilotés par la pensée dont tout le monde se fout, really ? - soit fondamentalement incohérente passe totalement au second plan.

Z'allez me dire : hé ho, c'est un truc pour gosses. Et alors ? Ils sont pas débiles les gosses. On peut faire des trucs un peu cohérents et originaux histoire de les surprendre. Eux aussi ils aiment ça.

Bref, les bambins vont probablement adorer, les adultes vont regarder leur montre, prendre les paris sur le prochain rebondissement incroyable et attendre le générique.

lundi 9 février 2015

The Salvation

de Kristian Levring avec Mads Mikkelsen, Eva Green, Jonathan Price, Eric Cantona (on le voit dans trois scènes, il dit deux phrases... courtes)... Je ne sais plus qui fait le méchant, qu'importe, il le fait bien.

Ils sortent de prison et ne trouvent rien de mieux à faire que de tuer la femme et le gosse du héros. Alors le héros il va les tuer... mais pas de bol, un des deux a un frère et ce frère il est encore plus méchant - genre je fais régner ma loi dans le petit patelin de Ploucburg -  alors il va vouloir aussi tuer le héros.

Un western danois, tourné en Afrique du Sud avec Le Chiffre et Cantona (dans un tout petit rôle, certes). Sur le papier c'est étrange, à l'écran beaucoup moins. Au final, c'est très très classique - il n'y aura aucune surprise pour quiconque a déjà vu 3 westerns dans sa vie - mais on ne s'ennuie pas non plus. En 1h30 l'affaire est pliée.

Seul le plan final - en cgi pas terrible - me pose un problème façon "WTF ?". C'est peut être pour évoquer que l'on tourne la page sur une époque, mais ça tombe dans ce flim comme un cheveu dans la soupe. Bon... c'est juste le plan final.

Ca ne vaut pas Silverado, Unforgiven ni Appaloosa, mais le genre se faisant de plus en plus rare, ne boudons pas notre plaisir !

mardi 3 février 2015

Taken 3

de Olivier Megaton (et ce n'est même pas une blague) avec Liam, Forest Withaker (dans le rôle du flic très malin le plus bête du monde), Maggie Grace (en fait j'ai 32 ans et qu'on voit bien que je n'ai plus l'âge du rôle), Famke Janssen (qui fait une jolie morte)...

On tue sa femme, on dit que c'est lui, et on enlève sa fille. Aie, aie aie...

Non seulement c'est encore pire que les deux précédents flims, mais le slogan est totalement mensonger vu que Liam il meurt *pas* à la fin, ni au début, ni entre les deux.

vendredi 30 janvier 2015

Nightcrawler

de Dan Gilroy avec Jake Gyllenhaal, Bill Paxton, Rene Russo...

Lou est un opportuniste, autodidacte, nuisible. qui, la nuit, va arpenter les rues de Los Angeles en quête de faits divers saignants, histoire de revendre ses vidéos à une télé locale. Assez rapidement, il ne va plus être simple spectateur...

Jake Gyllenhaal était déjà inquiétant dans Prisoners, ici il est vraiment flippant. Pas un mot plus haut que l'autre, pas le moindre geste violent... Il est juste malsain. Faut dire qu'il pousse le bouchon très loin pour pouvoir alimenter la rubrique "chien écrasé" de journal télé du matin. Evidemment, on n'éprouve aucune empathie pour ce type. Il en va de même pour le personnage de Rene Russo, prête à tout pour faire de l'audience et ainsi garder sa place. Du coup, dire que le flim est âpre tient de l'euphémisme... On est à des années lumières de Truman Show (noir dans le fond, mais léger dans la forme).

Entendons-nous bien, j'ai trouvé ça excellent, mais ce n'est pas exactement un bon moment de décontraction...

mercredi 28 janvier 2015

John Wick

de Chad Stahelski et David Leitch (qu'il ne serait même pas crédité au générique d'après ce que nous dit IMDB, hou que c'est vilain ça !) avec Keanu Reeves, Michael Nyqvist, Alfie Allen, Willem Dafoe...

Une bande de russes mal intentionnés, va commettre une grosse bêtise: piquer la bagnole de John Wick. Ca déjà c'est super grave, mais comme au passage ils vont aussi tuer son chien, là, ça va vraiment barder pour leur matrikule.

Nous sommes clairement dans une période faste du coté cinéma d'action décérébré. Après The Equalizer (on retrouve d'ailleurs ici le gros bras avec ses belles moustaches) et, dans une moindre mesure A Walk Among The Tombstones,  débarque ce flim qui mine de rien, inaugure un sous genre dans le flim d'action nawak: la nawakerie surréaliste. Il y a ainsi quelques scènes ou dialogues bien WTF totalement réjouissants.

Coté action, ça dépote et les deux réalisateurs ont l'excellente idée de ne pas sur-découper inutilement leurs scènes de baston ou de fusillade.  On se croirait presque revenu au beau milieu des années 90, Joie !

Evidemment coté scénar, c'est foutrement mince, prétextoïde et idiot mais vu qu'on ne s'ennuie pas et qu'en 100 minutes l'affaire est dans le sac, on ne va pas bouder son plaisir.

vendredi 16 janvier 2015

The Imitation Game

de Morten Tyldum avec Sher...Kha...Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Mark Strong, Charles "je joue le tueur malin dans Jack Slater IV" Dance.

Au début de la guerre 40-45, les anglais ont mis la main sur une machine Enigma qui devrait permettre de décoder les messages nazis. Ne reste plus qu'à trouver comment régler la machine... quotidiennement.

On ne va pas chipoter, c'est excellent. Excellent car le réalisateur - non, ce n'est pas un inconnu, il a déjà mis en boîte l'excellent Headhunters en 2011 - arrive à rendre palpitant cet épisode méconnu de la guerre 40 centré autour d'une machine et de son inventeur: Alan Turing, sorte d'autiste génial, asocial, hermétique au second degré et gay à une époque où l'on pouvait voler en taule pour ce seul fait.

Mais si La Machine - celle qui permettra de casser Enigma - est importante c'est surtout son créateur qui occupe la place principale dans ce flim monté en flash-back et aller-retours entre trois époques (avant, pendant et après la guerre). Ce montage apporte un dynamisme à l'ensemble tout en permettant de mettre en lumière cet étrange personnage qu'était Alan Turing. 

Au final, une seule envie: vouloir en savoir plus sur ce bonhomme dont le travail a été tout autant décisif pour le déroulement de la guerre que totalement inconnu du grand public pendant plus de 40 ans.

Ca sent bon pour les Oscars ;)

jeudi 8 janvier 2015

A Walk Among The Tombstones

de Scott Frank avec Liam Neeson et plein d'autres mais vu qu'il y a Liam...

Un type au regard perçant, qu'on saura vite que c'est un trafiquant de drogue, engage Liam - un ex-flic traumatisé par on ne sait pas trop quoi au début du flim mais qu'on va l'apprendre avant la fin - pour retrouver les affreux méchants qui ont enlevé sa femme car, même s'il a payé la rançon, ils ont tué sa femme quand même.

J'ai l'air de me moquer mais en fait ce flim est une bonne surprise... Et en fait ce n'est pas vraiment étonnant quand on sait que Scott Frank est le réalisateur de The Lookout, autre bonne surprise de 2007 avec Joseph-Gordon Lewitt.

Si pour vous Liam = gros film d'action de merde à la Taken, vous pourriez bien changer d'avis. Certes il y a un peu d'action, mais c'est surtout sur l'enquête minutieusement menée par Liam que le flim s'attarde. 

Autres bons points à l'actif du flim : des bons méchants - indispensables à tout film de ce genre - et sans recourir au moindre effet gore, l'histoire a le don de faire monter la tension et installe un climat particulièrement glauque.

Un bon thriller pour bien commencer 2015 !