vendredi 19 avril 2013

Olympus has fallen

de Antoine Fuqua (non, je ne vais pas faire de vanne foireuse, c'est pas mon genre), avec Gerard Butler, Aaron Eckhart, Morgan Freeman, Angela Bassett, Rick Yune...

Mike, il a un gros problème. Il sauvé son copain le président des USA, mais il n’a pas pu sauver sa femme. Alors le Chef du Monde Libre, il aime toujours bien Mike, mais il veut plus le voir et Mike il le vit très très mal. Heureusement, une bande de potes va venir du fin fond de l'Asie pour faire une méga-teuf à la White House et ça va rabibocher Mike et son poteau détenteur des codes du feu nucléaire et tout le reste.

Le siècle dernier - une époque étrange où les flims étaient stockés sur de grosse boîtes noires lourdes et encombrantes qui avaient la particularité de déclencher chez certaines personnes tirées d'un échantillon non représentatif de la population, tel un réflexe pavlovien, des phrases types du genre "Z'êtes en retard !" ou "Z'avez rembobiné le flim ?" - John McTiernan avait établi la recette du flim d'action moderne: un gentil cool mais qui a un peu des problèmes quand même, un chef des méchants - très méchant - charismatique, son 1er lieutenant - encore plus méchant, mais charismatique aussi, un traitre avec l'option "je connais le gentil" et une ribambelle de sous-fifres, tous très typés: un noir, un asiatique, un geek, un écossais, un allemand, un terroriste qui a les pieds plus petits que ma soeur... L'option "méchante gonzesse" est possible, c'est un plus, mais pas indispensable. Ajoutons à cela un scénario un peu prétexte, certes, mais qui doit être capable de réussir son coup de bluff et donc de nous faire croire que tout ça c'est possible et que oui, le Chef des Méchants a un plan en béton armé pour se faire plein fric. Ah oui, il faut aussi de scènes d'action qui dépotent et des punch line. On peut zinguer 150 personnes en deux heures, mais il faut de l'humour. Voilà, en gros, la Sainte Recette du flim bourrin. S'éloigner de ceci, c'est comme parier sur ce qui est le plus solide entre une merco roulant à 150 et un pilier en béton, en misant tout sur la bagnole. Monumentale erreur.

Et c'est donc bien ici que ça merde.

La mise en place est efficace - on a notre gentil traumatisé. L'assaut initial est aussi bien fait que ce qu'il est totalement nawak dans le fond. Le Chef des méchants est très méchant. Son lieutenant, qui cumule avec le rôle du traitre, lui n'est pas vraiment charismatique, mais il compense en étant très méchant aussi. Par contre coté sous-fifres typés c'est le vide interstellaire. Ils sont masqués pour la plupart, ce qui permet de les utiliser plusieurs fois, c'est économique mais ça nuit à l'ambiance. Il y a bien une gonzesse qui cumule le rôle de geek, mais on ne sait même pas exactement ce qui va lui arriver - je suis formel, elle ne se prend pas un 4x4 dans le derrière. Coté punch line, pas grand chose à se mettre sous la dent, hélas et le scénar fini d'enfoncer le clou en ne révélant que durant les 5 dernières minutes les réelles intentions du Grand Méchant, difficile du coup de bien cerner les enjeux et donc de se sentir concerné.

C'est dommage, avec un pitch pareil il y avait moyen de faire un truc nettement plus sympa. Ce n'est pas déplaisant, on ne s'ennuie pas vraiment, mais il manque clairement de nombreux ingrédients pour que la mayonnaise monte correctement.

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